La pierre sèche

Que ce soit du Ventoux aux Monts de Vaucluse, en passant par le Luberon, le patrimoine de la pierre sèche traverse les paysages. Laissez-vous séduire par l'art ancestral de la pierre sèche en Provence !

La pierre sèche des Monts de Vaucluse

Du sommet du Ventoux jusqu'aux Monts de Vaucluse, en passant par le Luberon, le patrimoine de la pierre sèche marque profondément les paysages provençaux.

Les Monts de Vaucluse se dévoilent comme un territoire vivant, mêlant pins, chênes, et garrigues sauvages. Ce paysage, apparemment abandonné, cache en réalité des terrasses agricoles sculptées avec soin au fil des siècles, notamment aux XIIème et XIXème siècles. Ces terrasses sont l'œuvre des paysans qui ont transformé les pentes en de fertiles plateaux, retenus par des murets de pierre, pour cultiver vignes, céréales et oliviers.

De la région du Ventoux au Luberon, on découvre un riche patrimoine de constructions en pierre sèche : terrasses, bories, aiguiers, bergeries, et même des habitats troglodytes. L'art de la pierre sèche, consistant à assembler des pierres sans liant, a permis de créer des abris pour les paysans et bergers, façonnant ainsi le paysage provençal.

Le mur de la Peste

Sur le plateau de Vaucluse s'étend un mur de pierre sèche, témoignant de la grande peste de Marseille de 1720. Ce mur, tantôt robuste et imposant, tantôt à peine esquissé par quelques pierres éparses, raconte une histoire marquée par la tragédie et la résilience. La peste fait son entrée en Provence à bord du Grand Saint-Antoine, en provenance du Levant. La maladie se répand rapidement et atteint la ville d'Apt. Face à cette menace, le vice-légat du pape décide d'établir des barrières sanitaires aux frontières du Comtat Venaissin. Pour ce faire, il ordonne la construction d'une muraille en pierre sèche, s'étendant de Monieux aux Taillades. Sur certains tronçons, elle se transforme en fossé pour traverser la plaine du Coulon.

Avec le recul du danger de contagion début 1723, la muraille perd son utilité et est progressivement délaissée. Malgré cela, elle reste un témoin poignant de cette époque troublée, ayant vu la disparition de plus de 20% de la population du Comtat.

Aujourd'hui, une partie de ce mur a été restaurée. Il est possible de le parcourir le long d'un sentier balisé, soit en une journée complète, soit par des tronçons de 5 à 9 km au départ de Lagnes ou de Cabrières-d'Avignon, offrant une immersion historique unique.

Préservation et valorisation

Depuis 1983, l'Association Pierre Sèche en Vaucluse s'engage à préserver ce patrimoine unique. Face à l'abandon progressif de ces territoires et aux déprédations, elle œuvre pour la sauvegarde de ces témoignages d'économies agricoles et pastorales anciennes.

Le Village de Bories à Gordes

Le Parc Naturel du Luberon recense plus de 1600 bories, témoignant de la vie rurale profonde de la Provence. Le village de bories à Gordes offre aux visiteurs un aperçu authentique de ces constructions traditionnelles.


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